2014
Inondations
de juillet 2014
Quartier Eiheraberri
à Saint-Jean-Pied-de-Port
En amont du moulin d’Eiheraberri, sur la rive droite, après 4 heures de décrue.
Reportage photographique et commentaires
par l’association Eiheraberri auzoa
Donamaria etxea, 4 Olhuntzeko bidea,
Eiheraberri auzoa, 64220 Donibane Garazi
Tél.: 05 59 37 02 32
http://eiheraberri.auzoa.over-blog.com
2014ko agorrilaren 27ean
Deux phénomènes se sont produits à Eyheraberry. D'une part, l'augmentation énorme du débit de la Nive, avec un débordement sur le chemin d'Olhonce au pied du pont romain. D'autre part, l'arrivée importante d'eau en provenance des pentes du bassin versant, côté route de Saint-Michel (RD 301).
1- L'augmentation du débit de la Nive.
La violence du débit à hauteur du Pont romain est accrue du fait qu'à partir du moulin d'Eyheraberry et durant toute la traversée de la cité, le lit de la Nive est un goulet d'étranglement et se creuse, entrainant des phénomènes d'érosion. Ils sont généralisés pendant la crue, mais aussi se déplacent. L'enrochement important réalisé au début des années 90 en aval du Pont romain sur la rive gauche, génère un effondrement partiel de la rive, au début du coude de la rivière sur la rive opposée. La faiblesse de la ripisylve qui devait maintenir les berges s'accroît. Des tailles excessives pour "faire plus propre" ou le non remplacement des arbres âgés ont des effets négatifs. Une réimplantation et un entretien raisonné devraient être à l'ordre du jour.
2- L'eau en provenance du bassin versant côté ouest.
En amont du moulin d'Eiheraberri, les prairies ont été recouvertes d'eau ou ont joué le rôle d'éponge. Parfois, l'eau n'a pas pu passer par les voies habituelles et diffuses, du fait de la présence de constructions nouvelles. Elle est donc passée en force à des endroits précis. Chargée de gravier ou de pierres, elle a raviné le sol sur son passage.
Les eaux pluviales qui s'abattent sur tout le bassin versant côté ouest, entre Kurutxamendi et Handiamendi, ne disparaissent pas comme par enchantement. Elles traversent la route de Saint-Michel (RD 301) et arrivent sur la partie basse de la vallée où elles stagnent un certain temps, avant de s'écouler dans la Nive. Cette eau suit un grand nombre de voies souterraines ainsi que des fossés dont quelques rares existent encore. Aujourd'hui, beaucoup ont disparu faute d'entretien ou pour agrandir les parcelles agricoles.
L'importance de ces circulations d'eau ne saute pas aux yeux lorsque l'on visite habituellement le quartier. Elle est en réalité essentielle. Les anciens se souviennent que M. Narbaitz, propriétaire du terrain actuel de M. et Mme Durruty, disait avoir compté onze sources temporaires, le long de son terrain côté ouest. Et l'on sait l'importance des travaux de drainage qu'ont dû effectuer les propriétaires actuels désireux de construire, travaux qui ont dû être repris au bout d'une dizaine d'années. Le lotissement Iguzkian a lui aussi fait l'objet de travaux de drainage préalable, mais de moindre importance.
Nous l’avons donc constaté ne fois de plus, la partie plane et toute la partie basse de la vallée en amont du pont romain se gorge d'eau dès l'arrivée des précipitations, parfois les prairies deviennent des lacs temporaires. L'évacuation de ces eaux se fait d'autant plus lentement que le niveau du courant de la Nive est élevé. Le bassin de rétention ou de barthes provisoires que constituent ces prairies a montré une fois de plus son importance. Mais jusqu'à quand ? On sait en effet que la pression foncière tend à les faire disparaître.
Lors de l’élaboration du PPRI et du PLU, nous demandons que ces phénomènes soient réellement pris en compte, si l’on ne veut pas infliger aux populations des lendemains qui déchantent.
Entrée du pont, rive gauche. La différence entre le niveau moyen du cours d’eau et le niveau du 4 juillet est de 3,20 mètres.
Le même site en situation normale
Ci-dessus, vue prise en aval du pont
Entrée du pont rive gauche, vers l’aval.
Auprès de la maison Donamaria
La différence entre le niveau moyen du cours d’eau le 18 août et le niveau du 4 juillet est de 3,20 mètres.
Le même site en situation normale.
Rive gauche près du pont, vers l’amont.
En amont du moulin d’Eyheraberry, rive droite
Prairies de Larrenborda après 4 heures de décrue. Le lit normal de la rivière se trouve à hauteur de la ligne d’arbres.
Sur les Allées d’Eyheraberry conduisant à la maison Larrenborda, 4 heures après le début de la décrue
Sur les prairies de Larrenborda. Le lit normal de la rivière se situe à hauteur de la ligne d’arbres à droite et au fond.
Rive gauche, en amont du moulin
Prairie appartenant à M. Lucien Harinordoquy. Le niveau de l’eau de la Nive affleure à hauteur du terrain. Son lit normal se trouve en contrebas, le long de la première ligne d’arbres.
Ci-dessus et ci-dessous, prairie appartenant à M. Jean Achériteguy. Le lit normal de la Nive se trouve le long de la ligne d’arbres. Son niveau atteint le bord de la prairie et pénètre à l’intérieur. L’écoulement qui traverse la clôture longeant le chemin d’Olhonce provient du bassin versant côté ouest. Les eaux ont traversé les maisons individuelles qui se trouvent de l’autre côté du chemin d’Olhonce.
Intersection des chemins d’Olhonce et d’Eyheraberry
L’eau dévale le chemin d’Eyheraberry et s’accumule devant la maison Donamaria. Elle franchit l’obstacle du trottoir et pénètre dans la garage de cette maison. Notre association réclame depuis 2012 l’installation de grilles-caniveau en fonte pour stopper cet écoulement et le diriger vers le tuyau d’évacuation souterraine du ruisseau qui provient des terrains Durruty, Bernard et Chesnay.
Devant la maison Donamaria.